Bilan de compétences et parcours d'orientation
L’étymologie du mot compétence nous apporte un point de départ intéressant afin de bien comprendre ce qu’est le bilan de compétences. Elle trouve son origine dans le verbe latin petere qui signifie chercher à atteindre ou chercher à obtenir (Cf. le mot pétition).
1- Au sens propre, le verbe competere (par son préfixe com ou cum) (Martin, 1976), implique l’idée d’accompagnement, de mise en commun et d’achèvement ; il s’agit de chercher à atteindre complètement, en même temps et ensemble le même point, de se rencontrer et de s’accorder (Bouffartigue & Delrieu, 2000). C’est donc avant tout une rencontre (approche relationnelle de Lévy-Leboyer, 1993), un cheminement à deux où les deux protagonistes sont égaux, il n’y a pas de rapport de domination, de supériorité liée au savoir ou à l’expertise. L’approche centrée sur la personne de Carl Rogers (1970) est très utile dans ce type de dispositif et apporte un cadre et une attitude spécifique, bénéfique au bon déroulement du bilan.
2- Au sens figuré, le verbe competere se traduit par coïncider avec, convenir à.
L’observation qui en découle nous renvoie à l’approche différentielle (Lévy-Leboyer, 1993) et notamment à la notion d’aptitude. Pour exister et se développer, une compétence dans des activités professionnelles suppose au préalable des aptitudes personnelles, complétées par la formation et l’expérience pratique.
La fusion des deux approches (relationnelle et différentielle) permet alors de donner un cadre pertinent pour le bilan de compétences :
-une rencontre de deux personnes « libres », une expertise pour la personne accompagnée qui va se développer au travers du dispositif ; également, une auto-efficacité recherchée et développée conjointement
-un concept de soi professionnel modifié à travers la mise en présence de soi et la réflexion sur soi (objectivation des expériences vécues et appropriation des résultats des tests/questionnaires).
Penser, explorer, évaluer avec la personne accompagnée. C’est bien à cette dernière que le bilan appartient, c’est à elle de prendre conscience elle-même de ses capacités et compétences et non au professionnel de les lui imposer.
Le bilan de compétences est encadré par la loi, en principe réservé à l'usage des psychologues.
Le dispositif est individuel, doit respecter les principes de confidentialité, de consentement libre et éclairé et d'anonymat. Un bilan de compétences efficace et pertinent doit mesurer réellement ce que l'on cherche : les compétences, les motivations, le sens de la démarche, les valeurs, les centres d’intérêt.
Mon activité est liée à celle d’organismes de formation référencés Qualiopi (gage de qualité et de sérieux) :
-Sensei: https://sensei-france.fr/
Parcours d’orientation et d’exploration :
Je propose également des parcours d’orientation (forfait fixe de 400 Euros) pour celles et ceux qui ne souhaitent pas s’engager dans une démarche de bilan de compétences, qui souhaitent réserver leur moyens financiers (compte CPF par exemple) pour une formation ou pour autre chose.
Je propose ainsi la passation de tests validés scientifiquement en fonction de la demande et la mise à disposition d’outils d’aide à l’orientation et à l’exploration de secteurs professionnels, de métiers.
BOUFFARTIGUE, J., DELRIEU, A.-M. (2000). Article " Compétent, impétueux " ; Dans Etymologies du français. Les racines latines. Versailles : Encyclopaedia Britannica, p.101-102.
LEVY-LEBOYER, C., (1993). Le bilan de compétences. Paris, Presses Universitaires de France.
MARTIN, F. (1976). Les mots latins, groupés par familles étymologiques. Paris : Hachette Classiques, p.51.
ROGERS, C. (1970). La relation d’aide et la psychothérapie. Paris : Les éditions sociales françaises (ESF), tome 1, 52-55, 151, 156, 165, 167, 197, 263-265.